Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PILARSKI, Tomasz, Alfons “JANSON ; Jan RYLSKI

Né le 6 juillet 1902 — mort le 3 février 1977 — FAUD — ZZZ — Allemagne — Katowice, Cracovie & Varsovie
Article mis en ligne le 6 juillet 2009
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.
Tomasz Pilarski

Tomasz Pilarski fut avant la seconde guerre mondiale un militant très actif du mouvement anarchiste polonais. Dessinateur industriel à Racibor, il adhéra en 1918 au parti communiste de haute Silésie, puis l’année suivante à l’organisation anarcho syndicaliste allemande FAUD dont il fut jusqu’en 1933 un ardent propagandiste.

En 1929 il fut l’un des organisateurs des groupes de défense anarchistes Schwarze Scharen et fut l’éditeur à Wroclaw et à Raciborz du journal Freiheit (1928-1932). Accusé de haute trahison lors de l’arrivée au pouvoir des nazis, il parvint à gagner Berlin d’où, avec l’aide d’un diplomate polonais, il regagna la Pologne.

Travaillant pour l’institut de recherches ethnographiques de Varsocie, il militait à l’Union des syndicats (ZZZ), et fut en 1938 le délégué de la Pologne au congrès de l’AIT tenu à Paris. Membre du conseil central du ZZZ à partir de 1939 il collaborait à son organe Front Robotniczy (Front Ouvrier) sous le nom de Jan Rylski. A partir de mai 1939 il travailla à la radio de Katowice dans un programme anti-nazi.

Après l’invasion de la Pologne par les nazis, il fut membre de Zwiazek Walki Zbrojnej (ZWZ, association pour la lutte armée) ancêtre de l’Armée nationale Polonaise (AK) et fut très actif dans l’établissement de faux documents et papiers. En 1942 il revenait à Varsovie en tant que citoyen suédois et participait à l’édition de documents et brichures de désinformation destinés aux soldats allemands du front de l’est. Puis il rejoignait l’organisation sydicale Liberté et collaborait au journal clandestin Walka Ludu (Lutte du peuple). Membre de la Brigade syndicaliste, il participa à l’insurrection de Varsovie et fut blessé le 8 août 1944. Après la défaite de l’insurrection, il fut évacué près de Krakow avec sa femme et leur fille.

A partir de janvier 1945 il fut nommé secrétaire à la propagande des syndicats ouvriers de Krakow et en juin participa à la reconstruction de l’industrie en Silésie. Tour en maintenant des contacts avec des militants anarcho-syndicalistes allemands, il adhérait en 1947 au parti communiste polonais dont il fut exclu en 1950 pour « déviation anarchiste ». En 1953 il fut emprisonné plusieurs mois sans avoir été jugé. Il travailla ensuite à Varsovie pour l’office central d’état du Livre.

Tomasz Piliarski qui avait refusé toutes décorations ou récompenses, est mort à Varsovie le 3 février 1977.


Dans la même rubrique

PIERRET, Alphonse

le 24 juillet 2024
par R.D.

PINET Paul

le 7 juillet 2024
par R.D.

PIÑEIRO VIQUEIRAS, José

le 26 juin 2024
par R.D.

PIÑEIRO, Sara

le 26 juin 2024
par R.D.

PINIERE, Ch.

le 24 avril 2024
par R.D.