Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né à Jerez de la Frontera le 16 décembre 1880 — mort le 5 avril 1943

TORRALVO, José

Paysan — FTRE — FSORE — FORA — Jerez de la Frontera (Andalusie) — Panama — Rosario (Argentine)
Article mis en ligne le 13 mars 2010
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Paysan autodidacte, José Torralvo fut l’un des organisateurs au début du 20e siècle de l’anarcho-syndicalisme en Andalousie. Délégué de Jerez au congrès tenu à Madrid par la Fédération des travailleurs de la région espagnole (FTRE), il fut emprisonné à la fin du congrès. L’année suivante, en octobre, il participait à Madrid au congrès de fondation de la Fédération des sociétés ouvrières de la région espagnole (FSORE), puis au congrès de 1902.

José Torralvo avait été le fondateur et l’éditeur du périodique anarchiste El Despertar campesino (La Linea, vers 1901). En 1902 il participait à un meeting à Grazalema et était arrêté avec José Crespo en novembre. En 1904, alors qu’il était en liberté provisoire, il était poursuivi pour « délits d’impression » et incarcéré l’année suivante à Algeciras.

Après les évènements de juillet 1909 et l’exécution de Francisco Ferrer, il dut pour échapper à la répression quitter l’Espagne et s’exiler au Panama où il allait travailler sur le chantier de percement du canal. En 1910 il s’installait en Argentine à Rosario où il adhérait à la FORA et fondait une école ouvrière. Puis avec Amadeo Lluan Enrique Nido il fondait et éditait la revue Estudios (Rosario, 1913-1914).

En 1919 il fondait avec Diego Abad de Santillan et Lopez Arango le périodique La Campana (Santa Fé) dont il allait être l’un des principaux rédacteurs. Il collabora fréquemment à El Hombre (Montevideo). Attiré par les thèses dictatoriales (communistes ?), il polémiqua ensuite avec le militant libertaire Tato Lorenzo, puis fut membre de la rédaction de Izquierda (Buenos Aires, 1927).

José Torralvo a collaboré, tant en Espagne qu’aux Amériques, à un grand nombre de titres de la presse libertaire dont El Proletario, El Productor, Bandera proletaria, El 4 de Febrero, El Despertar del Terruño, Germinal (La Corogne, 1905), El Hombre, Paginas Libres, etc. Il est décédé à Rosario le 5 avril 1943.

Œuvres : — La Revolucion : estudio constructivo de la civilizacion del trabajo (Buenos Aires, 1923) ; — Sacrificio y heroismo de España (Rosario, 1939).


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