Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BRUNO MAS, Martin

Né à Santa Coloma de Queralt (Barcelone) le 27 juillet 1889 — mort le 9 juillet 1963 — Ouvrier du textile — MLE — CNT — Barcelone & Tarrasa (Catalogne) — Carrières-sur-Seine (Yvelines)
Article mis en ligne le 1er janvier 2011
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Fils de Miguel Bueno et de Magdamena Mas, Martin Bruno Mas était membre de la Société des tisseurs La Constancia, de Barcelone, qui adhéra en bloc à la CNT lors de sa fondation en 1910. Il fut un actif propagandiste et organisateur de la CNT et de l’anarchisme tant à Barcelone qu’à Tarrasa. En août 1913 il joua un rôle important et fut mebre du comité de grève lors d’un conflit dans son usine : le 16 août il avait présidé iune importante réunion non autorisée convoquée par La Constancia au Cimema Montaña du quartier de Clot.
En 1918 il fut l’un des délégués de Tarrasa au congrès régional de la CNT catalane tenu à Sants du 21 juin au 1er juillet.

Au début de la guerre civile et de la révolution, il occupa un poste de conseiller à la Mairie de Tarrasa ainsi qu’au Conseil de l’économie et du ravitaillement. Puis il fut évincé de ce poste par ses propres camarades qui le considéraient comme un peu “trop pointilleux” Selon sa fille Dolores, qui à cette même époque, passait des journées entières à la campagne pour essayer d’acheter aux paysans de quoi nourrir la famille, son père, bien que chargé de l’approvisionnement d’une ville de 60.000 habitants, n’avait « jamais ramené chez lui, ne serait-ce qu’un kilo de lentilles ».

Passé en France lors de la Retirada, il s’installa, après la guerre, à Carrières-sur-Seine puis à Chatou et milita à la FL-CNT de Houilles. Martin Bruno Mas, qui avait collaboré à Solidaridad obrera (Paris) est décédé le 9 juillet 1963 à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye.

Il avait pour compagne Montserrat Ullés Torrella.


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