Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

REUGE, Charles Alfred

Né le 15 décembre 1872 à Besançon — Ouvrier horloger — Besançon (Doubs) — La Chaux-de-Fonds
Article mis en ligne le 24 mai 2011
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Demeurant 6 rue Vignier, Charles Reuge, graveur en horlogerie, militait avec son père Louis-Auguste et son frère aîné Albert à Besançon au début des années 1890 où il était le correspondant local du Père Peinard et où fin avril 1892, comme son frère Albert et de nombreux compagnons tant en province qu’à Paris, il fut l’objet d’une perquisition et d’une arrestation préventivement à la manifestation du 1er mai. Le 1er janvier 1894, comme plusieurs autres compagnons, il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi quantité de journaux anarchistes (Le Père Peinard, La Révolte, L’Avvenire sociale, La Revue sociale, La Solidarité, L’Agitateur), un placard Le Père Peinard au populo à propos des élections municipales du 16 avril 1893 et une lettre adressée au compagnon Termelet qui était alors au service militaire. Lors de son interrogatoire il prétendit que les journaux appartenaient à son frère, qu’il n’avait aucune idée politique et que, depuis l’expulsion de son père et de son frère, il restait le seul soutien de sa mère et de ses deux sœurs âgées de 6 et 4 ans… il fut arrêté et poursuivi pour « association de malfaiteurs » avec Victor Bardot et Henri Magnin. Il était alors signalé comme « anarchiste dangereux » dans les rapports du commissariat central de Besançon, était en relations avec notamment François Monod de Dijon et figurait sur la liste de correspondants de journaux anarchistes établie en janvier 1894 par la police. Remis en liberté avec ses camarades le 10 janvier 1894, Charles Reuge, qui était de nationalité française (qu’il pouvait répudier jusqu’au 14 décembre 1894), passa en Suisse où, à La Chaux-de-Fonds, le 19 janvier 1894 il fut condamné avec Bitterlin, Von Gunten, Janner, Monnin et semble-t-il son frère Albert à 4 mois de prison pour diffusion du manifeste La guerre des pauvres contre les riches.

Il fut sans soute considéré comme insoumis en France où il devait rejoindre son corps en novembre 1894.

En 1904, il était membre du groupe libertaire et de l’Union ouvrière de La Chaux-de-Fonds. Sur la liste des anarchistes de La Chaux-de-Fonds de janvier 1910 il figurait comme “propagandiste très actif”.


Dans la même rubrique

REMUS

le 22 avril 2024
par R.D.

REY Jules, Emile, Aristide

le 21 avril 2024
par R.D.

RESSORT, Louis

le 21 avril 2024
par R.D.

RENOULT, Eugène, Louis, Denis

le 18 février 2024
par R.D.

REVIGLIO, Carlo, Antonio

le 20 décembre 2023
par R.D.