Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALDABALDETRECU (ou ALBADETRECU) IRAZABAL, Cristobal “TRECU”

Né à Bilbao (?) — mort en octobre 1948 — FAI — CNT — San Sebastian (Euskadi), Saragosse (Aragon), Manresa (Catalogne)
Article mis en ligne le 5 novembre 2006
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.
Cristobal Aldabaldetrecu

Né dans une famille bourgeoise avec laquelle il allait rompre, Cristobal Aldabaldetrecu Orazabal apparaît dans le mouvement anarchiste en 1920 à San Sebastian où, avec Buenaventura Durruti, Suberviola et Martinez Campos, il faisait partie du groupe d’action Los Justicieros actif à San Sebastian (Euskadi) et à Saragosse (Aragon).

En 1921 il était emprisonné à Saragosse, accusé avec Sancho et Mangado d’avoir organisé un attentat contre H. Bernal directeur de l’usine chimique SA et responsable du patronat de Saragosse. Libéré en 1922, il fut de nouveau emprisonné à Valence à l’été 1924 alors qu’il préparait un hold-up avec Martinez gil et Vela. Il est possible qu’il ait fait partie ensuite du groupe Los Solidarios (Durruti, Ascaso, Garcia Oliver) mais on perd sa trace jusqu’à l’avènement de la République. Il réapparait lors de la proclamation de la République en 1931 où il était alors membre du syndicat CNT de la construction de Barcelone. L’année suivante il était le président de l’Athnée Faros et tenait dans la région de nombreuses conférences contre les déportations de militants en Afrique. En 1933, il répparaissait à Manresa où il avait été envoyé par le Comité régional catalan de la CNT pour y organiser l’insurrection anarchiste, Cette m^me année, et suite à l’importante grève menée dans les transports, i ; l était arrêté et emprisonné à bord du navire Arnus.

En juillet 1936 il a été le premier responsable de la Colonne Ascaso aux cotés de Gregorio Jover. Très lié à Domingo Ascaso, il représentait la colonne au Comité de guerre du front d’Aragon. Le 21 février 1937 il présidait à Barbastro un tribunal populaire chargé de juger un capitaine déserteur. Après la militarisation et à la demande de Jover et Vivancos il avait quitté la Colonne. En novembre de la même année il était le commissaire des troupes commandées par Gancedo. En 1938 il représentait la FAI lors d’une réunion du front populaire catalan à Barcelone. En janvier 1939 il a été le seul membre du Comité régional catalan à être resté en Espagne ; il était alors le délégué du syndicat fabril. Il était ensuite passé en France où en mars 1939 il était signalé à Marseille, puis avait émigré au Mexique où il était très lié à Juan Garcia Oliver et où il est décédé au sanatorium espagnol de Mexico en octobre 1948. Peu avant sa mort, au sein de la sous-délégation de la CNT au Mexique, il avait défendu la prééminence des positions de la CNT de l’intérieur sur celles de l’exil.


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