Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LA TORRE, Placido

Né à Messine en 1920 — mort en 2007 — Avocat — FAI — Messine (Sicile)
Article mis en ligne le 16 juin 2013
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps
Placido La Torre

Après des études élémentaires puis de droit à l’université, Placido La Torre avait été mobilisé au début des années 1940. Au moment de la chute du fascisme il se trouvait en septembre 1943 à Cuneo et pour ne pas tomber aux mains des allemands avait gagné Rome où il s’intégra à la Résistance et participa notamment à une action de libération de prisonniers tombés aux mains des fascistes.

A la Libération il regagna Messine où il participa à la reconstruction du mouvement libertaire et aux luttes contre la Monarchie. Très lié à Gino Cerrito, il fut l’un des organisateurs du Cercle Giordano Bruno et participa à Palerme à la fondation de la Fédération anarchiste sicilienne et du journal Terra e liberta.

Devenu à partir des années 1950 un avocat renommé il allait assurer pendant des décennies la défense gratuite non seulement des compagnons anarchistes mais aussi de nombreux militants des groupes extra parlementaires (Potere Operaio, Lotta Continua…), des prisonniers des Brigades rouges et aussi de militants communistes, socialistes, etc. Il fut également l’orateur et le conférencier d’un très grand nombre de réunions.

En 1952 il était le rédacteur du bulletin publié par la Fédération anarchiste de Messine et fut l’un des organisateurs du congrès tenu en 1955 à Syracuse où fut décidée la publication du mensuel L’Agitazione del Sud. Dans les années 1960 il intensifia son activité au sein de la FAI, plaidant pour un renouveau de l’anarchisme italien et qui se conclura avec l’adoption d’un nouveau pacte associatif adopté lors du congrès de la FAI à Carrare en 1965.

Lors du referendum sur le divorce en 1974, il se prononça pour y participer ce qui suscita une polémique à l’intérieur du mouvement libertaire majoritairement favorable à l’abstention.

En 1982 il fut l’un des orateurs à la conférence tenue à Ancône en mémoire du cinquantenaire de la mort de Malatesta.

A partir de 1990 il fut l’un des plus fidèles soutiens au développement de la Bibliothèque d’études sociales Pietro Gori à laquelle il fera don de se archives.

Placido La Torre, qui avait participé à la plupart des congrès nationaux et régionaux de la FAI, est décédé fin 2007.


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