Alfonso Pettinari avait commencé à militer au parti communiste à Macerata avant de devenir anarchiste. En 1923, pour des raisons professionnelles il était parti à Rome où il allait être un très actif propagandiste et antifasciste. Suite à des affrontements avec les fascistes, il fut condamné à cette époque à 80 jours de prison.

Devenu ami de Gino Lucetti, à qui il trouva un logement à Rome, il fut dénoncé comme complice de l’attentat commis par ce dernier contre Mussolini, fut arrêté mais fut finalement libéré faute de preuves le 28 mai 1927. Le mois suivant il fut condamné à 5 ans de relégation à Ponza où l’année sivante il fut condamné à 15 jours de cachot pour « outrage à la force publique » et en 1931 à une nouvelle peine de 4 mois pour « non respect des obligations de la relégation ».

Remis en liberté le 27 mars 1932, il retourna dans la province des Marches, à San Ginesio où, jusqu’en 1938, son petit atelier de vernisseur allait servir de lieu de réunions aux antifascistes de la région, En 1938, la police le soupçonnant de réorganiser les « subversifs locaux », le rapatria à Macerata où il était fiché sur une liste de personnes à « arrêter dans certaines circonstances ». Une nouvelle fois arrêté en juin 1941 suite à une réunion, il fut condamné à 3 ans de relégation avant finalement acquitté en décembre suivant. Revenu à Macerat il y poursuivit son travail de réorganisation et en 1943, avec un groupe de compagnons antifascistes, il gagnait la montagne pour rejoindre les partisans. Il s’intégra alors à la Brigade Spartaco où il fut nommé commissaire politique du Bataillon Buscaferti et participa aux combats contre les troupes allemandes et fascistes. Le 14 juillet 1944 il fut tué à Macerata lors des combats menés pour la Libération de la ville avec le groupe de partisans Bande Nicolo.