David Nicoll avait d’abord adhéré à la Social Democratic Federation avant de rejoindre la Socialist League où William Morris l’avait initié aux idéaux libertaires. En 1889-1890, David Nicoll était l’éditeur avec Frank Kitz du journal Commonweal (Londres, 1885-1890), organe de la Socialist League, une organisation socialiste révolutionnaire à laquelle appartenaient de nombreux militants anarchistes communistes. Il participait également aux activités de l’International Working men’s Éducational club de Berners Street fondé par William Wess.

Début 1892, suite à une manifestation contre un boutiquier qui ne voulait pas fermer le jeudi à 17 heures, il fut condamné à un mois de prison et une amende, et fut libéré au bout de trois jours après avoir payé l’amende. C’était à cette époque qu’avaient été arrêtés plusieurs compagnons pour "fabrication de bombes" (affaire de Walsall) suite à une provocation organisée par le provocateur A. Coulon (voir ce nom). Dès sa sortie de prison Nicoll avait monté une caisse de secours et un comité de soutien à ces compagnons (Fred Charles, Battola, Deakin et Victor Cails) dont il fut nommé secrétaire. Suite à un éditorial paru dans The Commonweal soutenant les inculpés condamnés en mars à de lourdes peines de travaux forcés, il fut arrêté à son tour et inculpé de conspiration puis condamné en mai à 18 mois de prison.

Nicoll qui avait dénoncé Auguste Coulon comme l’agent provocateur, avait été arrêté à son domicile où sa compagne venait tout juste de décéder de tuberculose. Il ne put assister à son enterrement qui fut organisé par ses camarades du Club anarchiste de Berners Street et Yanovsky et auquel assistèrent plusieurs centaines de personnes. Il écrivit après sa libération plusieurs brochures sur cette affaire.

David Nicoll, qui dans ses dernières années ne survivait que par la vente de journaux dans les réunions et de la solidarité de camarades, est décédé en mai (?)1919.

Œuvre : - The Walsall anarchists (Sheffield, s.d.) : - Anarchy at the bar (Londres, 1895).