Ignacio Quilez Moreno était membre dans les années 1930 des groupes de défense confédéraux d’Alcaniz. Suite à la mort d’un Guardia Civil lors de l’insurrection de décembre 1933, il avait été arrêté et condamné à mort avec un autre compagnon.
Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut nommé en novembre délégué de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) au Comité central de défense antifasciste.
Passé en France lors de la Retirada, il était à la Libération membre de la FL-CNT de Lavelanet (Ariège) qui comptait 82 militants et dont il fut l’un des 5 délégués - avec Ginés Alonso, Emilio Asensio, Mariano Llopart et Jaime Freuxas - en mai 1945 au premier congrès du MLE-CNT tenu à Paris. Suite aux divisions entres les tendances dites orthodoxes et collaborationnistes, il fut à la FL de Lavelanet un défenseur actif des positions classiques de l’anarchisme face à notamment Asensio défendant les thèses collaborationnistes. Lors de la scission survenue à l’automne 1945, seuls 16 militants dont Quilez restèrent à la tendance orthodoxe formant une nouvelle FL dont le secrétaire fut Miguel Celma, les autres adhérant à la tendance publant España libre.