Fils de Teodoro et de Guidettta Rigatti, Aristodemo Cavucchini, après avoir été expulsé de Suisse le 10 février 1894 avec 12 autres anarchistes (voir Giovanni Ottina), avait été expulsé de France par arrêté du 14 février 1894 qui ne lui avait pas été notifié.
Vers 1898 il était signalé à Genève où il tenait « parfois des propos subversifs » et était qualifié « d’individu très exalté ». En août 1899 la police signalait son brusque départ de Lausanne pour aller sans doute à Bellegarde (Ain).
A l’été 1900 sa présence était notée dans les réunions du groupe collectiviste italien de Lyon. Il fut arrêté le 19 septembre et incarcéré à la maison d’arrêt de Lyon où l’arrêté lui avait été notifié. Dans une lettre aux autorités Cavacchina s’étonnait de cette expulsion datant de 1894, du fait que selon lui, il n’avait jamais séjourné en France avant 1899. Il ajoutait qu’il avait quitté Mantoue en 1890 pour aller à Bellinzona (Suisse) où il avait résidé jusqu’en 1892 ou 1893, puis à Zürich avat d’aller à Milan où il avait travaillé à son compte. En 1898 il avait travaillé à Lausanne puis en 1899 à Bellegarde (Ain) avant de se fixer à Lyon en septembre 1899. Il ajoutait que si jadis il « professait des opinions anarchistes, il y a 7 ans environ que ‘ai abandonné ces idées pour m’affilier au parti socialiste ». L’arrêté fut suspendu le 21 septembre 1900. Toutefois il semblait avoir disparu de Lyon en octobre et être retourné en Suisse et avait été proposé en janvier 1904 à l’inscription sur l’Etat vert.