Fils d’un cocher et d’une lingère, Eugène Hutrel s’était établit à Narbonne en 1912 et travaillait comme marchand d’engrais. Il fut par la suite gérant du hall du journal L’Eclair.
Dans les années 1920 il était l’un des animateurs du groupe Élisée Reclus qu’il animait toujours dans les années 1930, comptait alors une vingtaine de militants et était en contact avec le groupe de Coursan formé essentiellement d’ouvriers agricoles.
Pendant la guerre d’Espagne, il participa aux Comités de soutien — en 1937 il était responsable du centre local de ravitaillement de l’union fédérative des Comités anarcho-syndicalistes, 9 rue Kleber — et, en liaison avec la FAI, au réseau d’approvisionnement en armes aux compagnons espagnols.
Lors de la Seconde Guerre mondiale il fut interné le 20 septembre 1939 par le gouvernement de Vichy au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarne) avec plusieurs autres militants de Narbonne dont André daunis et Paul Louis Estève. Il fut libéré le 10 octobre 1941.
Eugène Hutrel est décédé à Narbonne le 25 octobre 1964.