Fils de César et d’Henriette Valadier, Alphonse Lauze avait été condamné en juillet 1880 par le tribunal correctionnel de Fontainebleau à un mois de prison pour « vagabondage et falsification de livret » et privé de ses droits civiques. C’est semble-t-il en 1885 qu’il vient pour la première fois à Marseille où il est le gérant du journal Le Droit social(Marseille, 2 numéros du 23 mai et 13 juin 1885) qui porte en exergue « Mort aux bourgeois » et auquel collaborèrent Auguste Chauvin, Georges Deherme, Étienne Bellot, t Théophile Gouzet, Justin Mazade, Minnie Lecompte, Ugo Parini et Joseph Torrens. Il fut poursuivi et condamné pour cette gérance.
En 1886 i était membre du groupe de Nîmes avec notamment Emile Ferrières, Cesar Soulieret Louis Bruguier.
En 1887 il résidait 36 rue de l’Agau à Nîmes où il publiait le journal L’Action révolutionnaire(Nîmes, 2 numéros les 5 et 20 mars) dont le gérant était Bedos et l’administrateur Émile Ferrières. Puis il revenait à Marseille et fin mai s’embarquait pour Alger où il aurait publié un nouveau numéro de L’Action révolutionnaire (cité par Nettlau mais non retrouvé) et une brochure en français et espagnol intitulée « La grève des locataires ».
Revenu en France il était sognalé à l’automne 1890 à Lyon où il résidait 229 rue de Créqui. C’est à son domicile qu’aurait été arrêté NNahon poursuivi pour insultes à un commissaire de police lors du meeting tenu salle Rivoyre le 4 septembre. Lauze avait également été mis en arrestation pour "vagabondage et port d’arme prohibée" puis ralaxé sans condamnation au bout de quelques jours de détention.
Il était ensuite passsé en Suisse où son arrivée à Genève était signalée le 6 novembre et où il avait intégré le groupe de Moise Ardene et Lucien Weill. A cette époque il était dit divorcé d’Alix Chartier dont il avait à Nîmes, un enfant en bas âge. Le 11 novembre, suite à une manifestation à Genèven il avait été convoqué à la police sans doute en vue d’une expulsion. Il n’avait pas répondu à la convocation et fut signalé "disparu furtivement" de Genève le 24 décembre.
On le retrouvait ensuite, sans doute à Nîmes puis se pour un temps à Sète (Hérault) avant de revenir à Marseille en 1892 où le 4 février 1893 dans le journal L’Agitateur (Marseille, 6 numéros du 14 janvier au 18 février 1893), il était démasqué comme indicateur de police (cf. ses tarifs et ses rapports in AD Marseille M6/3396 & 3397). Il partait alors pour l’Algérie dans la région de Bône puis, plusieurs mois plus tard on le retrouvait à Toulon (Var) où il militait dans les syndicats avec Augustin Marcellinlui aussi dénoncé comme indicateur.