Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

NEGRE, José

Né à Luduente (Castellon) le 13 mai 1875 — mort le 24 décembre 1939 — Ouvrier typographe — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 17 octobre 2008
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.
José Negre

Militant anarco-collectiviste et ouvrier typographe à l’imprimerie du journal anarchiste Tierra y Libertad (Barcelone), José Negre, qui avait participé en 1909 à l’inauguration de l’Ateneo sindicalista de Barcelone, était en 1910 le secrétaire de la Fédération ouvrière Solidaridad obrera. Il fut l’un des organisateurs du congrès où fut fondé la CNT dont il fut élu secrétaire du Comité national. Il fut emprisonné lors de la grève de 1911, accusé d’être membre d’un Comité révolutionnaire.

En 1913 il était à Paris où il résidait 22 rue d’Orsel et où en juillet, à l’occasion du séjour en France du roi d’Espagne, il fut l’objet d’une surveillance particulière avec entre autres Agustin Pardina, Fermin Viniegra et Aquilino Lopez.

En septembre 1913 il assista avec Suarez Duque et Garcia à la conférence syndicaliste de Londres qui tenta de constituer une internationale. Il participa en 1913-1914 à la plupart des réunions de la CNT clandestine et fut pendant la première guerre mondiale rédacteur et directeur (1916) de Solidaridad obrera quotidien. Opposé au mot d’ordre de grève générale, il fut à cette époque accusé par Salvador Segui, Manuel Buenacasa et Quemades de positions pro-germaniste et d’entretenir des relations obscures avec l’ambassade d’Allemagne. Profondément affecté par ces accusations, José Negre abandonnait tout militantisme en 1917 et quittait la CNT.

José Negre, déjà âgé, demanda sa réintégration à l’organisation confédérale lors de la révolution de 1936. Il participa alors à diverses campagnes de propagande et au fonctionnement du syndicat des industries sido-métallurgiques.

Exilé en France lors de la Retirada, José Negre décédait le 24 décembre 1939, peu après son internement au camp d’Argelès-sur-Mer. Sa compagne et ses enfants seront recueillis près de Souillac par le militant libertaire Maxime Mattéi dont José Negre avait fait la connaissance lors de l’un de ses séjours en France pour échapper à la répression.

José Negre, qui avait été emprisonné à de nombreuses reprises, a collaboré à un grand nombre de titres de la presse anarcho-syndicaliste et anarchiste dont Cultura Obrera, Los Nuevos, El rayo, La Voz del Obrero, La Union Ferroviairia, Tierra y Libertad, Solidaridad obrera, etc.

Œuvres : — Que es el sindicalismo ? (1919) ; — Recuerdos de un viejo militante (Barcelone, 1936) ; — Que es el colectivismo anarquista ? (Barcelone, 1937).


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