Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BRUN, Elisa “ELISA DE NARBONNE” [BRUN, Lisette, Albine dite Eugénie CLEMENT ou DUBOIS]

Née le 25 février 1863 à Soubies (Hérault) [ou le 1er mars 1864 à Lodève ?] — Couturière — Bordeaux (Gironde) — - Genève - Espagne — Marne — Hérault
Article mis en ligne le 7 décembre 2006
dernière modification le 13 juin 2025

par R.D.

Fille de Jules Pierre et de Marie Julie Barbe, Elisa Brun Elisa de Narbonne avait incité les ouvrières de la manufacture du Fille tabac de Bordeaux à prendre part à la manifestation du 1er mai 1891.

A l’automne 1892 elle était sigbalée à Genève avec son compagnon Mathurin Auffret où tous deux avaient été hébergés chez Jean Colombo et sa compagne Jacquat. Elle était signalée alors : "Âgée de 30 ans ; taille moyenne ; forte corpulence ; figure ronde ; teint blême ; vêtue habituellement de noir."

Elle était en relations en 1893 avec le compagnon anarchiste Riemer à Toulon.

Il s’agit vraisemblablement de Lisette Brun qui en 1884 ou 1885, à Lodève, avait abandonné son mari (M. Beoust ou Biroust) et leur enfant âgé de 5 ou 6 ans, et dont le divorce par défaut et au profit du mari avait été prononcé en janvier 1886. Elle aurait été par la suite la compagne de Michele Angiolillo exécuté en Espagne en août 1897, puis de Auffret condamné en Belgique pour “fabrication de fausse monnaie”. Son arrivée sous le nom d’Eugénie Clément (ou Dubois) avait été signalée en novembre 1898 à Reims où elle participait à des réunions anarchistes et avait logé tour à tour chez les compagnons Grimbert, Leveillé et Bertrand. Selon la police elle paraissait « vouloir cacher son identité et s’était vanté d’avoir habité l’Angleterre, l’Espagne et la Belgique ».

Le 1er mars 1899, après avoir été arrêté pour « vagabondage et infraction à la police des chemins de fer » elle avait été remise en liberté avec un billet d’indigente et quittait Chalons à destination de Montpellier. Au début des années 1900, elle était signalée comme disparue du département de l’Hérault et était l’objet d’un avis de recherches.


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