Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FAIANI, Conrado

Né à Livourne le 19 janvier 1891 — Porteur — Livourne — Marseille (Bouches-du-Rhône) — La Seyne (Var) — Vincennes — Nice (Alpes-Maritimes)
Article mis en ligne le 27 novembre 2010
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.
Conrado Faiani

Conrado Faiaini avait émigré en France en 1906 et s’était installé à Marseille. Le 21 mars 1910, suite à une rixe et à ses activités politiques dans la région de Toulo, il était expulsé de France et rentrait en Italie.

Après la déclaration de guerre à l’Autriche, il fut condamné à une peine de prison pour désertion par le Tribunal maritime militaire de La Spezia. Remis en liberté en mars 1919 suite à une amnistie, il se déclarait alors ouvertement anarchiste et participait à la fondation de la Chambre du travail syndicaliste de Livourne.

De nouveau menacé d’arrestation en 1923, il partait pour la France et en octobre 1924 s’installait à La Seyne-sur-Mer pour quelques mois avant de revenir à Livourne où il s’abonait à l’hebdomadaire anarchiste Fede (Rome). Après avoir organisé une manifestation des ouvriers du port, suite à la mort au travail du militant anarchiste Lanciotto Corsi, il était arrêté le 8 avril 1926. En octobre il entrait illégalement en France et s’installait à Marseille. Le 7 septembre 1927 il était arrêté à Saint-Gilles (Gard) et était condamné à Nïmes le 20 septembre à quinze jours de prison pour infraction à l’ arrêté d’expulsion datant de 1910. Le 15 novembre suivant et toujours pour la même raison il était condamné à Marseille à vingt jours de prison. Puis il obtenait une autorisation de séjour renouvelable tous les trois mois. En 1928 il s’abonnait au journal La Diana et était rejoint par sa compagne Dina Iacoponi et leur fils.

Au début des années 1930 il était en Corse, où, le 21 octobre 1931, à Bastia il était condamné à quarante jours de prison « pour fraude alimentaire ». En mars 1932, avec l’anarchiste Corrado Vannucci, il rencontrait en Corse Eugenio Bini l’ancien secrétaire de la Chambre du Travail de Livourne.

Puis il partait pour la région parisienne où il résidait à Le Pecq et à Vincennes, 16 rue Fontenay. Il fréquentait alors les compagnons Virgilio Gozzoli et Francesco Barbieri. Il hébergeait également à son domicile le militant communiste Natale Vasco Iacoponi, sœur de sa femme, et participait modestement à l’aide financière au Comite anarchiste en faveur des victimes politiques d’Italie.

En 1934 il partait pour Nice où il fut arrêté en décembre 1936 et condamné à un mois de prison pour infraction à arrêté d’expulsion. Sa compagne et leur fils, sans papiers légaux de résidence, furent condamnés à la même peine. Rapatriée en Italie en décembre 1938, sa compagne déclarera avoir « toujours désaprouvé la conduite » de son mari et de son frère Natale.

En 1939 Conrado Faiani, qui survivait difficilement à Nice, fut interné au camp du Vernet d’Ariège. En juillet 1939 il fut arrêté à Vintimille et transféré à Livourne où il fut interrogé et nia avoir fréquenté les milieux anarchistes. Laisse en liberté, il trouva un travail chez un poissonier et fut étroitement surveillé jusuq’à la chute du fascisme, bien que se tenant à l’écart de toute activité politique.


Dans la même rubrique

FAGET, Justin

le 9 septembre 2024
par R.D.

FABIANI, Charles [Carlo], Joachim de

le 14 août 2024
par R.D.

FACH, Alois

le 7 août 2024
par R.D.

FANTOZZI, Gino

le 21 juin 2024
par R.D.

FANEAUX, Edouard

le 21 juin 2024
par R.D.