Né de père inconnu et de Louise Melis, Joseph Melis, qui demeurait 9 rue Hoche et travaillait avec le compagnon Dominique Fouque marchand ambulant de berlingots établi dans une baraque Boulevard de Strasbourg, était à la fin des années 1880 l’un des animateurs avec Fouque et Baroni du groupe anarchiste La Guerre sociale de Toulon. Fin juin 1889 il fut l’un des organisateurs de la conférence tenue par Octave Jahn sur l’insuffisance du suffrage universel et sur les bases de l’anarchie. En novembre 1889, après avoir été ajourné une première fois, il fut incorporé fin avril 1890 au 52e Régiment de Ligne de Lyon. Après avoir déserté il avait gagné Marseille où le compagnon Théodore Jean, employé à la Mairie, lui avait fourni un faux livret avec lequel Melis avait ggné Genève le 6 juin. Dès son arrivée il s’était mis en relations avec les compagnons Moise Ardaine, Lucien Weill et Ferdinand Niquet. Le 1er septembre il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion avant d’être arrêté le le 10 septemre suivant. Après avoir été condamné à 24 h de prison, il avait été relâché le 16 septembre suivant et serait parti pour Lausanne le 18. En octbre il était de nouveau signalé à Genève où avec l’insoumis Gédéon Ferrières il se cacherait chez Lucien Weill. Le 1er novembre il avait quitté Genève pour gagner Bienne.

Revenu à Toulon il aidait sa mère à tenir un magasin de fleurs et graines (9 rue Hoche) et continuait de fréquenter les réunions anarchistes où “il se faisait remarquer par la violence de ses paroles”.

Le 11 juillet 1901 il était libéré du service militaire et regagnait Toulon où l’année suivante il travaillait régulièrement comme jardinier et n’était plus considéré comme anarchiste.

Y-a-t-il identité avec Joseph Melis qui, à la fin des années 1880, participait aux activités du groupe international de Genève, animé notamment par Moise Ardène et comprenant un groupe important de déserteurs français ?